Rapport annuel 2024

«ARTISET analysera les expériences de la campagne de votation réussie en faveur du financement uniforme des prestations de santé (EFAS) et les exploitera pour les futures campagnes, dans l’intérêt des associations de branche. En 2025, nous voulons aussi faire valoir plus fortement nos revendications sur la thématique du personnel qualifié auprès des politiques et dans l’opinion publique.»

Daniel Höchli, directeur ARTISET

«En 2024, l’équipe d’ARTISET était souvent présente au Palais fédéral. La visibilité accrue d’ARTISET au Parlement est un bon point de départ du travail politique sur des dossiers importants pour les membres. Je pense par exemple aux objets imminents sur la politique du handicap ou à la deuxième étape de la mise en œuvre de l’initiative sur les soins infirmiers.»

Laurent Wehrli, co-président ARTISET

«En plus des thèmes spécifiques des associations de branche, ARTISET a traité de nombreux sujets communs comme la prévention des transgressions et de la violence. Le magazine ARTISET s’est également penché sur des problématiques communes comme le bénévolat. En 2025, le premier congrès ARTISET offrira aux membres de toutes les associations de branche une excellente occasion de partager des recettes gagnantes.»

Marianne Streiff, co-présidente ARTISET

«Innovante. Durable. Humaine. C’est le titre de la stratégie CURAVIVA. Le travail en lien avec la stratégie m’a permis de me mettre encore plus à l’écoute des personnes de notre branche, qui est très diverse, et de mieux connaître encore leurs préoccupations. Les besoins de nos membres nous indiquent le cap à suivre, à tous les niveaux, y compris pour la mise en œuvre imminente d’EFAS.»

Christina Zweifel, directrice CURAVIVA

«Nouvelle stratégie, nouvelle directrice et nouveau président dans les starting-blocks: en 2024, CURAVIVA a posé les jalons nécessaires pour s’orienter de façon encore plus marquée vers les besoins et les attentes des membres. Dans la stratégie, nous montrons les thèmes en faveur desquels l’association de branche s’engagera. En 2025, nous définirons ensemble les prestations futures, et sur cette base, les cotisations à partir de 2026.»

«Lors des colloques, INSOS a présenté les conclusions relatives à la transformation et à la perméabilité des offres et en a discuté avec les représentant·es de la branche et les autoreprésentant·es. La CDPH fait bouger les lignes, fait germer des idées innovantes et renforce la collaboration entre les organisations. Elle provoque aussi des changements importants sur le plan politique.»

Rahel Stuker, directrice INSOS

«La plupart des membres d’INSOS se sont déjà engagés dans un processus de changement dans le sens de la CDPH. INSOS les soutient dans la transformation. Sur le plan politique, la révision partielle de la loi sur l’égalité pour les handicapés et la loi-cadre sur l’inclusion comme contre-projet indirect à l’initiative pour l’inclusion figurent notamment au programme. Pour ces dossiers aussi, nous représenterons les intérêts de nos membres avec engagement.»

Dagmar Domenig, présidente INSOS

«La mise en place de kidlex a marqué l’année sous revue. À partir de mars 2025, les membres auront accès à des connaissances pratiques sur les droits des enfants tout en bénéficiant de l’avantage des nouvelles technologies. Les conditions-cadres financières et l’assurance qualité constituent les priorités politiques. Sur la base des résultats de l’enquête sur le financement réalisée auprès de la branche, nous nous battrons pour apporter des améliorations et pour lutter contre les incitations négatives.» 

Cornelia Rumo Wettstein, directrice YOUVITA

«Aux côtés des associations de branche CURAVIVA et INSOS, nous avons en 2024 posé les bases de la carte des tendances futures en mettant l’accent sur des thèmes qui relient nos branches. En 2025, nous devons continuer à travailler main dans la main pour un meilleur impact. D’où notre volonté de nous concerter encore plus étroitement avec nos membres collectifs.» 

Marco Camus, président YOUVITA

• Congrès CURAVIVA avec près de 800 participant·es
• 12 colloques et journées d’information au niveau national et régional
• 22 ateliers, dont 16 sur la protection des données
• 14 webinaires sur des thèmes liés aux établissements
• 11 cours (en ligne pour la plupart) sur les instruments de gestion

60 manifestations et cours au total, avec 3’386 participant·es

En 2023, SAVOIRSOCIAL avait adapté aux dernières évolutions les plans d’études cadres pour les quatre profils professionnels «éducation sociale», «éducation de l’enfance», «animation communautaire» et «direction de l’accompagnement socioprofessionnel», en avait harmonisé la structure et positionné clairement le contenu. Sur cette base, les trois écoles supérieures d’ARTISET Formation ont revu la conception de leurs filières. Au cours de l’année sous revue, le Secrétariat d’État à la formation, à la recherche et à l’innovation (SEFRI) a délivré une nouvelle reconnaissance à la Höhere Fachschule für Sozialpädagogik de Lucerne (hsl) et à la Höhere Fachschule für Kindheitspädagogik (hfk). La Höhere Fachschule für Gemeindeanimation (hfg) devrait elle aussi se faire à nouveau reconnaître en 2025.

ARTISET Formation

Le projet «EmpowerAssist» lancé en 2024 poursuit l’objectif d’élaborer des mesures et des recommandations relatives au développement de professions dans le secteur des services pour les personnes en situation de handicap, en étroite collaboration avec les personnes en situation de handicap elles-mêmes. Ce projet jette les bases nécessaires à la vérification des profils professionnels existants et au besoin de développement de nouveaux profils professionnels, qui génèrent concrètement un bénéfice dans le quotidien des personnes en situation de handicap. «EmpowerAssist» peut compter sur le soutien financier du SEFRI et de la fondation Ernst Göhner.

Après la révision des deux profils professionnels de responsable d’équipe et de directeur·trice d’institution sociale et médico-sociale, les entités responsables ont à nouveau reconnu les contrôles de compétences des filières de direction et la filière «soins de longue durée et accompagnement». De plus, la filière «formateur·trice Accompagnements individuels» a obtenu le certificat de la Fédération suisse pour la formation continue (FSEA). Les études postdiplômes «pédagogie par l’expérience ES», qui rencontrent un franc succès, ont également à nouveau obtenu la reconnaissance du SEFRI.

En 2024, la fédération a pris position dans onze communiqués de presse et un mailing aux médias. Les débats ont été marqués par les conditions-cadres dans le domaine de la santé: la campagne de votation pour un OUI au financement uniforme des prestations ambulatoires et stationnaires (EFAS) ainsi que la mise en œuvre de l’initiative sur les soins infirmiers ont été au premier plan. La nouvelle campagne «Faire une carrière empreinte d’humanité», lancée en novembre, met également l’accent sur la promotion du personnel qualifié dans les soins de longue durée. Au cours de l’année sous revue, ARTISET a en outre abordé la question du dialogue sur une société plus inclusive et sur le rôle des prestataires de services sur le marché du travail général et complémentaire.

Tous les communiqués de presse

Au cours de l’exercice sous revue, les journalistes ont adressé près de 90 demandes à la fédération et à ses expert·e·s. Les médias ont surtout relayé les questions de financement et la votation EFAS, mais aussi la situation liée au personnel qualifié et la qualité de la médication ainsi que les mesures privatives de liberté. L’initiative pour l’inclusion et l’intégration professionnelle des personnes en situation de handicap ont en outre suscité l’intérêt.

Le magazine ARTISET a jeté un éclairage sur un large éventail de sujets d’actualité et d’évolutions observées dans le secteur social et celui de la santé. Des problématiques propres à plusieurs branches ont notamment été traitées comme la gestion des comportements défis ou l’autonomisation pour mener et organiser sa vie individuellement. En décembre, un numéro spécial sur le thème «accompagnement coordonné des personnes âgées» a vu le jour en collaboration avec neuf organisations. Ce numéro, qui a également été distribué aux responsables politiques et aux représentant·e·s des autorités, atteste de la volonté des acteurs de la branche d’aborder des sujets communs.

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Le peuple suisse a accepté à 53,3% le projet relatif au financement uniforme de toutes les prestations médicales et de soins infirmiers (EFAS). Avec ce OUI à la réforme du système de santé, un jalon essentiel pour des soins de santé intégrés et pouvant être financés durablement a été posé. EFAS sera introduit en 2028 pour la médecine, et pour les soins infirmiers, le nouveau financement des prestations débutera en 2032. Les travaux relatifs au développement de l’organisation tarifaire ont déjà démarré. L’objectif est d’arriver à une transparence des coûts complète sur la base de données uniformes et comparables. Des conditions importantes pour garantir le financement d’une fourniture de prestations efficace dans les soins de longue durée seront ainsi créées.

Vers le communiqué de presse

Au deuxième semestre, l’objet des prestations complémentaires (PC), en attente depuis longtemps, a enfin avancé. ARTISET s’est engagée avec ses associations de branche en faveur d’améliorations essentielles, afin qu’une importance accrue soit accordée à l’accompagnement psychosocial et à la flexibilisation des prestations. Le Conseil national a voté pour une extension du domaine d’application aux bénéficiaires d’une rente AI, le forfait versé à l’avance et la plus grande prise en compte des prestations d’accompagnement psychosocial, ce qui est réjouissant. L’objet sera traiter par le Conseil des États lors de la prochaine session d'été.

Vers la prise de position

ARTISET avait réclamé dans sa prise de position des améliorations substantielles du projet de loi présenté. Celui-ci donne la priorité à la protection collective de la santé et ne traite que de manière accessoire les aspects de la santé psychique, mentale ou sociale. Par ailleurs, ARTISET demande expressément que les personnes ayant besoin de soutien qui habitent dans des institutions communautaires ne soient soumises à aucune autre mesure que celles appliquées à la population globale. Ce point mérite d’être corrigé substantiellement.

Vers la prise de position