COVID-19 | La Confédération ne finance plus les tests que jusqu’à la fin de l’année
Le Parlement met fin à la stratégie de test actuellement en vigueur par un coup d’éclat. Il arrête le financement des tests Covid en plein milieu de l’hiver en cours. Il cesse aussi de financer les tests répétitifs destinés au personnel et aux résident·es des institutions médico-sociales ainsi qu’aux personnes qui leur rendent visite. La fédération ARTISET estime que cette décision est à courte vue et n’a pas été réfléchie.
Le Parlement semble se livrer à un pas de deux aventureux alors que deux variantes s’offraient à ses discussions avant sa session: Il pouvait décider, soit de maintenir le régime de test existant jusqu’à juin 2024, soit d’en confier la modification à la souveraineté des cantons dès avril 2023. La proposition émise à l’origine par le Conseil fédéral, qui entre actuellement en vigueur, a été mise à mal en particulier par les cantons lors de la consultation. Le Conseil fédéral a ensuite rétropédalé et proposé une modification du régime de test après le premier trimestre 2023. Le plus étonnant, c'est que ce soit justement celle des Chambres qui représente les cantons, le Conseil des États, qui ait accéléré le mouvement. Le Conseil national lui a emboîté le pas par 93 voix contre 91.
La stratégie de test relèvera dès janvier 2023 de la compétence des cantons
La clé de la poursuite du financement des tests répétitifs, et donc de la surveillance du nombre de cas dans les institutions médico-sociales, est à présent entre les mains des cantons. Il leur appartient de corriger la décision prise par le Parlement à l'échelon national et de permettre à ces établissements de mener ces tests répétitifs au moins jusqu’à la fin de la saison froide.
ARTISET estime que la décision du Parlement n’a pas été réfléchie
Il semble bizarre que, après deux années de pandémie et des dépenses se chiffrant en milliards de francs, ce soit précisément l’argument des coûts qui motive la décision d’arrêter le financement des tests gratuits et donc également des tests répétitifs. La saison hivernale, qui accroît le risque d’infection au COVID-19, va durer encore quelques mois. En prenant sa décision, le Parlement a marqué un véritable but contre son propre camp pour la surveillance du nombre de cas dans les institutions médico-sociales.