ESPACE POLITIQUE | Une bonne prise en soin des personnes âgées: le temps est venu

13.12.2023

Le 4 décembre, le Parlement nouvellement élu s’est mis au travail. Il est clair qu'au cours de la prochaine législature, nous devrons nous atteler sérieusement à la question d'une «bonne prise en soin des personnes âgées». Les décennies à venir seront marquées par un double vieillissement de notre société: de plus en plus de personnes deviennent de plus en plus âgées. Cette évolution coïncide avec des changements sociétaux tels que l’éloignement géographique des proches, la participation accrue des femmes au marché du travail ou le grand nombre de personnes âgées vivant seules.

Comment, dès lors, répondre aux besoins des nombreuses personnes souhaitant vivre de manière autonome le plus longtemps possible? Comment affronter la question de l'accompagnement psychosocial et de son financement incertain? Quels sont les instruments disponibles? 

«Une revendication cruciale est le financement des logements protégés par le biais des prestations complémentaires pour retarder l'entrée en institution.»

Le Parlement précédent a déjà cherché des réponses à ces questions; il a pris des décisions et déposé différentes motions. Une revendication centrale est celle du financement des logements protégés par le biais des prestations complémentaires, ce qui permettrait de retarder ou d’éviter l'entrée en institution. Le Conseil fédéral adoptera le message à ce propos avant la fin de l'année 2024. Le Conseil national a déjà dit oui à un «Programme d'impulsion pour prévenir la violence sur les personnes âgées» par un renforcement de l’accompagnement. En novembre dernier, la Commission de la sécurité sociale et de la santé publique du Conseil national a approuvé un postulat intitulé «Transformer l'allocation pour impotent en une allocation de prise en charge des personnes âgées». Les travaux sont lancés, les jalons sont posés.

Pour une bonne politique d’accompagnement et de soins des personnes âgées, nous pourrions nous inspirer des domaines «apparentés» tels que la garde extrafamiliale des enfants. Les bons de garde des enfants sont échelonnés en fonction des revenus. Plus mes moyens financiers sont importants, plus je paie de ma poche; moins j'en ai, plus les bons délivrés par les pouvoirs publics sont importants. Pourquoi ne pas imaginer quelque chose de similaire pour une bonne prise en soin des personnes âgées? Regardons là où les choses fonctionnent bien et assurons-nous que nos décisions politiques produisent l'effet attendu!
 


Flavia Wasserfallen est conseillère aux États (PS, BE).



Photo: Alessandro della Valle